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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 19:14

pervenches à Fort Dauphin

                                           massifs de pervenche dans un quartier de Fort Dauphin

On la voit fréquemment dans les jardins de la Réunion, mais à Madagascar, dans la région où nous avons séjourné, elle poussait partout, très naturellement, pas de façon isolée, surtout en massifs,  près de la plage, dans les rochers… un peu comme de la « mauvaise herbe », mais quelle « jolie herbe  » ! Les pétales roses du « catharanthus roseus » sont un régal pour les yeux.

pervenche de Madagascar

La plante peut aussi avoir des fleurs blanches. pervenches blanches

 C’est une vivace annuelle au feuillage persistant (et toxique)J’avais déjà entendu des Réunionnais parler des multiples vertus médicinales de cette plante : je savais qu'on l'utilisait pour combattre le diabète…  Je me suis donc documentée ...et effectivement sur de nombreux sites, on qualifie la pervenche de plante « extraordinaire ». Elle était utilisée à Madagascar comme coupe-faim, pour calmer les piqûres de guêpe et soigner des plaies et pour bien d’autres raisons.

 

 

 Ses feuilles recelant de précieux alcaloïdes  sont utilisées en cancérologie, depuis  une vingtaine d’années, pour soigner les cancers notamment ceux du poumon et du sein…

L’histoire passionnante de cette fleur est racontée sur le site suivant.

http://www.notre-recherche-clinique.fr/accueil/recherche-clinique-en-france/les-grandes-decouvertes/la-pervenche-de-madagascar.html

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 09:56

...orthographié « toloho » en malgache

grand coucal

 

 

Chaque matin, nous étions réveillés par le chant particulier d’un oiseau perché à proximité de notre case. C’était un peu comme un roucoulement ressemblant à « toulouhou ». Ce chant lui a valu d’être surnommé le « toulouhou » à Lokaro. J’ai eu toutes les peines du monde à retrouver son nom  et je l’ai finalement découvert sur le site suivant

http://www.oiseaux.net/oiseaux/grand.coucal.html

Il s’agit du « grand  coucal » encore appelé  Coucal toulou ou coucal toloho (prononcez « toulouhou » )

Ce « centropus sinensis » appartient à  la famille des cuculidae, ( c‘est à dire de la famille des coucous) ordre des cuculiformes, « Heckenkuckuck »en allemand

Ce bel oiseau a un bec crochu, des yeux rouges, un plumage noir, une très longue queue, des ailes brun-orange, il mange généralement de gros insectes mais aussi des rongeurs et des reptiles. Il pond de 3 à 5 œufs dans un nid d’herbes placé sur le sol ou dans des buissons bas. Il ne pèse qu’une demi-livre (environ 250g)

autre site source :

http://www.britannica.com/EBchecked/topic/140011/coucal

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:00

En trois semaines, nous avons vu une variété incroyable de « lolos » à Lokaro. A Madagascar, on prononce « loul », le o se prononce « ou » mais en finale on ne l’entend pas. C’est comme « Lokaro », on prononce « Loukar ». Tout ça pour en revenir aux « louls » qui sont…. des papillons !

 papillon lecture

Impossible de les photographier tous, souvent les plus grands venaient me narguer, ils voletaient à proximité, mais ne se posaient pas. Je n’allais quand même pas les attraper au filet, comme le font les scientifiques de la région de Lokaro pour les répertorier : un jeune électricien m’a confié avoir vu des Chinois qui s’adonnaient à ce sport sur l’île de Ste Claire, en face de Lokaro, peut-être participaient-ils à cette identification des lépidoptères !?

Pour ce qui est du lolo, (ou papillon) qui abonde ici, l’hypolimnas missipus, qu’ils surnomment tout simplement le « papillon orange », c’était chose aisée, parce qu’il volait à hauteur d’homme et s’accrochait souvent aux graminées ou sur les galaberts.

papillons Lokaro (4)

J’ai aussi eu la chance d’immortaliser un papillon bleu, que les oiseaux ne s’étaient pas privé de grignoter déjà (les ailes étaient très déchiquetées).

papillon Lokaro(3)

Et pour terminer, j’ai poursuivi un papillon qui ressemblait quelque peu au tabac d’Espagne.

papillons Lokaro (2)

Pour pouvoir les identifier, soit je retournerai  au Museum d'Histoire Naturelle de St Denis, soit je ferai appel à Edmond Grangaud, passionné et connaisseur de papillons… et de chenilles.

 

chenille (3)

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 13:45

 veille mortuaireA l’occasion de la disparition d’un proche, la plupart des Réunionnais poursuivent la tradition. Le corps est exposé à la maison, dans un cercueil. Souvent, une ouverture vitrée dans ce cercueil permet de revoir  le défunt. Pendant la nuit, et le matin qui précèdent l’enterrement, les proches, les amis, les voisins passent  le barreau (portail) paré d’une tenture mortuaire (un drap en velours pourpre ou mauve) et entrent dans la maison. Dans la salle où repose la dépouille, on a installé des chaises le long des murs et les visiteurs s’y installent pour tenir compagnie à la famille et la soutenir dans ce moment difficile. Certains viennent les bras chargés de fleurs, d’autres avec des mots de consolation, ou des gestes de tendresse.

Puis le cercueil prend la direction du cimetière. C’est à pied, en cortège, que tous les proches se déplacent vers le lieu de l’inhumation, parfois on met plus d’une demi-heure à couvrir ce trajet, par la route... Si beaucoup de Réunionnais emportent le corps à l’église, pour la messe de requiem, il en est aussi qui se passent de l’intervention du prêtre. Ainsi, chez Marie-Rose dont le fils Mickael vient de décéder, on a décidé que les membres de la famille liraient des prières à la maison avant d’emmener le corps à sa dernière demeure. Aujourd’hui à 16h30, le cortège partira donc de la maison des Perrine pour atteindre le cimetière de Grands Bois vers 17 heures.

Une particularité de la Réunion : la radio « RFO », diffuse chaque jour, et ce toutes les deux heures, les annonces mortuaires, les heures de départ des cortèges et les lieux de l’inhumation en présentant les condoléances aux familles. Impensable en métropole !

A noter que la veillée mortuaire a tendance à disparaître en ville, en raison de l'exiguité des appartements, on préfèrera la morgue. Et les cortèges funèbres s'y raréfient à cause des problèmes de circulation...

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 17:21

 

…ça va de soi ! La musique rythme la vie des Malgaches. Tout petits, ils savent déjà reprendre en chœur les refrains de leurs aînés. Et ils se déhanchent d’une façon déconcertante. A plusieurs reprises pendant notre séjour nous en avons eu l’illustration.

La veillée du Nouvel An

chants 0Pendant la veillée du 31 décembre, nous avons partagé le repas avec toute le village de Lokaro sur l’herbe, sous un éclairage réalisé par Gervais ( trois ampoules sur trois poteaux de bois fixés dans le sol, et un groupe électrogène…) Puis, tous les enfants et les parents, se sont mis à chanter et à se trémousser : c’est Perrache ( Espérance) qui donnait le ton. Pour la circonstance, tous avaient revêtu leurs beaux habits. Pendant plus de deux heures, c’était la liesse !

Les danses sont très réglées : tous les gestes ont un sens, on s’exprime avec  les mains et les pieds. On danse, les coudes relevés et les pieds martèlent le sol. On l’appelle la « danse des éleveurs de zébus. » Nous n’avons rien compris aux paroles mais nous avions le sentiment que les enfants s’amusaient vraiment…

chants 6

Ceux qui faisaient le spectacle étaient alignés, et à chaque couplet, une ligne avançait : ceux qui étaient ainsi en première ligne frappaient le sol de leurs pieds et  agitaient leurs bras de la même façon dans une chorégraphie parfaite en chantant avec les autres. Pendant ce temps, ceux qui ne dansaient pas, frappaient des mains...

Donas a pris la kabosy (prononcez « caboch ») à trois cordes et  s’est mis à jouer de cette mandoline malgache à en casser le médiator ( qu’il a immédiatement remplacé au pied levé, en découpant un morceau de plastique d’une capsule de bouteille d’eau). M. Valéry , l'instituteur ne s'est pas fait prier pour marquer le rythme avec le djembé.

 chants 5  chants 7

 

Le 1er janvier

Le lendemain de cette fête mémorable, les enfants de Vatoroka (Vaturuk) sont venus en force à Lokaro pour présenter leurs bons vœux aux habitants de Lokaro. Et là aussi, chants et danses étaient au rendez-vous. Nous avons assisté à des danses similaires, mais le texte devait être de circonstance. A l’issue de cette petite représentation, il est de coutume de donner une pièce, en l’occurrence un billet d’ariarys.

danse chants 2

                                                      les enfants de Vatoroka et la danse de la Nouvelle Année.

chants 3

Anniversaire d’un waza

Pour faire plaisir à Christian, un waza qui nous a rejoint avec sa compagne Agnès, pendant notre séjour, les enfants ont atermoyé l’heure du coucher pour venir chanter devant la case où nous étions encore attablés. « Joyeux anniversaire » en français, svp !

Et d’autres fois encore,

les jeunes nous ont conquis : avec une facilité déconcertante, ils reprenaient nos comptines « un,chants 8 deux, trois, main droite.. » et certains ( ceux qui étaient à l’école depuis deux ans) connaissaient plein de chansonnettes françaises. Un jour, pendant une activité scoubidou, nous avons tenté de chanter un canon. Aucun problème !

Même les  plus petits que je faisais sauter sur mes genoux sans connaître la langue, savaient déjà à quel moment ils allaient faire « plouf ! ».

Le chant doit être inscrit dans les gènes malgaches .Déjà à la Réunion, nous avions constaté l’amour que ce peuple attachant voue à la musique : quand notre amie Tit Cafrine (Chantal Talbot) chante, l’ émotion gagne  son entourage et quand ses soeurs viennent lui rendre visite, nous avons droit à des polyphonies mémorables !

 

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:16


Sans elle, Lokaro ne serait pas Lokaro !

Pour rejoindre Lokaro ou le village voisin de Vaturuk (Vatoroka), pas de pont, pas de barge… la presqu’île est accessible uniquement ….en pirogue. C’est dire l’importance de ce moyen de transport.

On utilise cette coque étroite, et allongée,  taillée dans un tronc d’arbre, pour maintes raisons.
D’abord pour le transport de passagers sur l’autre rive. Puis pour le transport de matériel. Et c’est surtout un formidable outil pour partir à la pêche dans le lac ou en pleine mer : la pirogue est leur gagne-pain, ou plutôt leur "gagne-riz"

 

pirogue pêche femmesTous les gens de Lokaro savent pagayer et diriger ces frêles embarcations, les femmes comme les hommes. Souvent on est obligé d’écoper, parce que la coque prend l’eau : peut-être n’ont-ils jamais entendu parler de l’arbre à papier dont on coupe les fibres pour réparer les embarcations. Comme les Lokarais sont frêles, ils ne craignent pas de déséquilibrer leur embarcation et il leur arrive de surfer la vague dans appréhension aucune. Pas d’horaire !  quand un piroguier est disponible et qu’il y a une demande de traversée, on met la coque à l’eau.

 pirogue passager pirogue passager 2

 Pour le transport du matériel, on a du mal à imaginer le pouvoir de  la pirogue : elle pirogue matériel 2transporte tout :  les sacs de ciment, les tôles ondulées, les poutres, les sacs de riz, les bouteilles…  Un jour, j’ai aussi surpris des gens de Vaturuk en train de décharger de gigantesques  amplis, une méga -sono  qu’ils ont emportée ensuite à dos d’homme dans leur village. Un soir, j’ai  vu débarquer l’instituteur et son vélo. M. Valéry, l’instituteur, avait mis son vélo dans la pirogue, pour pédaler ensuite sur la piste vers Madjungdjung, où il suivait une formation…

pirogue matériel

 Et enfin, même si on pêche sur les rochers de Lokaro, il faut gagner le large pour faire des prises plus intéressantes. Les pêcheurs de langoustes aussi empruntent la pirogue, pour se diriger sur l’îlot de Sainte Claire...

pirogue pêche 2 pirogue pêche

 Impossible de se passer de cette fabuleuse embarcation ! 

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 20:14

 A Lokaro, les femmes perpétuent une tradition ancestrale : le tressage des joncs. Elles vont couper le jonc, le font sécher, puis le préparent.

Pour ce faire, elles saisissent le bouquet de tiges sèches et le frappent sur le sol avec force. C’est une première étape pour aplatir le jonc. Puis elles entourent ce paquet de tiges d’une ficelle qu’elles serrent bien. Et là, elles déposent la gerbe ficelée à terre et à l’aide d’un pilon en bois, elles frappent ce rouleau : les joncs sont bel et bien aplatis, ça ne fait plus aucun doute !

joncs 2 joncs 3

joncs

 Dans leurs cases, sur leurs nattes, elles s’asseyent,  quand il leur reste un moment de liberté (d’autres tâches les occupent le reste de la journée, préparation des repas, enfants, piochage des champs de manioc…). Et là, elles se mettent à tisser à un rythme incroyable, avec une dextérité remarquable.

joncs tressage joncs objets 2 bis (2)

                             Edwige                                                Raled

Leurs réalisations sont très variées : nattes, pochettes, corbeilles, étuis, chapeau, porte-document,boîtes gigogne… et même de petits cartables, depuis peu (depuis que l'école existe!)

joncs objets 1                  joncs objets 3

                        Razouazaf, spécialiste des porte-documents, cartables...

joncs objets 4 joncs objets 5

La technique est celle qu’on utilise aussi pour le vacoa (tressage à plat, brins du manqué, du mandif …) mais les feuilles du vacoa local sont très épaisses et trop dures à travailler.

Des créations biodégradables très solides : nul besoin de seau en plastique  à Lokaro ! pour preuves :   le panier en joncs où Flavine jetait ses crabes, le panier à langoustes de Richard, ou  le chapeau où Reijak collectait les kapoks de riz…

jonc panier langoustes jonc chapeau

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 12:01

comite-JP2.jpg 

                                   Réunion du comité le 28 janvier

 

Pour être au courant des dernières nouvelles de notre club de rando, cliquez donc sur le lien   "Randonnée avec les Jolis Pas" que j'ai créé sur mon blog à votre intention. ( à droite en fin de page)

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 17:57

A notre arrivée, ils se relayaient sur une balançoire fixée à une branche, mais les constructeurs de la "case – santé" leur ont ravi cette place pour y stocker les pierres, le sable…

Les zazas (enfants) s’amusent avec trois fois rien.

Ils aiment par exemple  improviser des jeux sur la plage. Un jour, je les ai surpris à se jeter d’un monticule de sable dans l’eau en faisant des acrobaties incroyables (roues, pirouettes).

Dans les vagues, ils jouaient à laver des baies de natte et à les jeter plus loin, pour aller les récupérer.

D’autres fois, ils grimpaient haut dans les arbres ou se cachaient dans les superbes hibiscus derrière la case-santé.

jeu arbre 2 jeu arbre

 Un pneu les a occupés plusieurs jours de suite, ils le faisaient rouler, s’asseyaient dessus à 5 et jouaient à conduire cette voiture improvisée. Un spectacle inattendu découvert par  Félistine (un petit crapaud dans ce pneu) a attiré les petits curieux.

jeu pneu jeu pneu 2

jeu pneu 3

Une boîte de sardines vide, deux tiges de bois, quatre baies de nattier et voilà : Dara a construit une voiture !

jeu boite de sardines

Ils viennent régulièrement emprunter un sachet de petites voitures apportées par M.Claire, vont chercher une natte de joncs et y font circuler les petites cylindrées. Parfois, les petits s’installent sur un rocher pour faire en dévaler les « biles » (automobiles) comme ils les appellent ici. Et à la fin de l’activité, ils rapportent le sachet ! Ces voiturettes en plastique ont déjà vécu 5 ans...

jeu automobiles

Un ballon de foot est aussi à leur disposition, là ce sont les plus grands qui le prennent – quand ils jeu footne sont pas l’école- mais il arrive très souvent qu’ils jouent avec les plus jeunes. Les plus âgés veillent sur les petits. Pas de panier de basket, pas de but, rien de tout cela. Pas de télévision non plus pour apprendre les techniques du jeu.

 

Tatie MC avait aussi dans ses cartons des fils de scoubidous, de la peinture, des fils à broder. Et, tous s’essayent à ces activités encadrées, un peu comme en colonie de vacances.

jeux peinture jeu broderie

           dessin                                                       broderie

jeu scoubidou 3 jeu scoubidou 2

                                               scoubidoujeu scoubidou

La fabrication de comètes les a aussi très intéressés, les morceaux de tissu remplis de sable, assemblés, noués, décorés de rubans  a occupé une journée, et chacun a fait tournoyer son engin pour l’envoyer le plus haut possible.

jeu comètes

 

 

 

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 15:42

 

Jean-Paul Choel, ami -randonneur des Jolis Pas, nous a fait parvenir des photos de son caféier qui fleurit toujours, avec le commentaire suivant :

 

"Je vous envoie une fleur de Bourbon Pointu, prise le 3 janvier. Le pied est à nouveau en fleurs, après une pause de 3 semaines. Cette fois, la floraison est abondante et générale. On voit déjà de petites cerises (grains) de la première floraison. La pluie ne favorise pas la photographie. Ces floraisons successives sont surprenantes, peut-être une bizarrerie de la Nature ?"

 

  

 

 


  cafeier en fleurs

 

 

Merci Jean- Paul.

Pour la pluie, c'est vrai que nous sommes gâtés depuis quelques jours. Sommes en vigilance "Fortes Pluies" depuis vendredi. Un peu contrariant pour les randos prévues mais bénéfique  pour nos jardins...

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